5 conseils pour un piquet de grève réussi

Lors des journées de grèves régionales et nationales, nous allons voir les piquets de grève fleurir à travers le Québec. Comment s’assurer du bon succès de notre piquet ?

1. Mobiliser pour le piquet

Un piquet, c’est une démonstration de force. Il faut convaincre par la discussion ceux et celles qui voudraient travailler à soutenir la grève, passer du temps entre collègues pour discuter de la lutte et des mesures à prendre pour la faire progresser tout autant que de l’alternative à proposer contre l’austérité. Pour tout ça, il faut assurer la présence de tout le monde au piquet, pas seulement de deux ou trois délégué·e·s. Pour que le piquet puisse tenir un certain temps, il faut organiser un plan précisant qui vient à quelle heure. En général, le mieux est de tenir le piquet en suivant l’horaire habituel de chacun.

2. Organiser le piquet

Les actions prennent place en novembre et en décembre : il y a donc de fortes chances qu’il fasse froid et qu’il pleuve! Ce n’est pas évident de rester debout dehors toute la journée en pareilles circonstances. Le minimum est donc de prévoir de quoi faire un brasero et une tente pour s’abriter : ce sont de petites choses, mais l’action risque de tomber à l’eau sans cela. L’idée d’un piquet, ce n’est pas de venir y passer cinq-dix minutes, mais bien plusieurs heures d’affilée. En plus d’une tente et d’un feu, c’est toujours bien de penser aussi à assurer des collations et des boissons.

3. Discuter sur le piquet

Nous ne restons pas dehors toute la journée parce que ça nous amuse ; ce n’est pas non plus pour profiter du beau temps ni pour jouer au ballon. Un piquet, c’est l’occasion d’apprendre à connaître ses collègues d’une autre manière, mais, au final, nous sommes en grève pour obtenir quelque chose.

Quitte à passer plusieurs heures debout au piquet, autant que ce soit pour discuter des arguments à utiliser pour convaincre plus de camarades de s’impliquer dans le mouvement, etc. Pourquoi ne pas imprimer un tract pour les exposer?

En même temps, ce tract pourrait aussi appeler à une assemblée du personnel afin d’évaluer le mouvement et préparer la suite.

4. Aller visiter les autres piquets

Une fois que le piquet est bien installé et qu’il y a suffisamment de monde pour le tenir, cela peut être intéressant d’envoyer une délégation visiter les autres piquets aux alentours. Ces visites de solidarité peuvent servir à ce que les travailleurs·euses d’un même coin apprennent à mieux se connaître, à nouer des liens qui permettront de créer un réseau de solidarité dans un même quartier ou une même ville. Il faut évidemment aussi être prêt à bien recevoir les délégations qui visitent notre piquet pour stimuler la discussion. L’union fait la force !

5. Évaluer le piquet

Le lendemain de la grève, tous les journaux déborderont d’articles sur la grève pour évaluer les ‘‘dégâts’’ (selon eux). Mieux vaut évaluer nous-mêmes notre propre mouvement!

Le fait de convoquer une assemblée du personnel après l’action pour évaluer la grève, le piquet et les objectifs ainsi que pour préparer les prochaines étapes du mouvement constitue la cerise sur le gâteau pour un piquet réussi. Cela nous donne en même temps l’espace d’élaborer nos revendications et propositions pour les rendre plus concrètes, au niveau de l’entreprise comme du secteur.

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