Haïti dix ans plus tard: l’héritage amer de l’intervention canadienne [27-02-2014]

Haiti mario joseph

Haïti dix ans plus tard: l’héritage amer de l’intervention canadienne

jeudi 27 février 2014, 18h
Centre Saint-Pierre, Salle Fernand-Daoust (#1205) (1212, rue Panet, Montréal)

Une conférence-débat avec Mario Joseph, avocat de droits humains

« Bay kou bliye, pote mak sonje »
« Celui qui frappe oublie, celui qui porte la cicatrice se souvient »
(Proverbe Haïtien)

Fin février, l’avocat haïtien Mario Joseph, spécialiste des droits humains, sera en visite à Montréal dans le cadre d’une série pan-canadienne d’événements commémorant le 10ème anniversaire du coup d’État du 29 février 2004 en Haïti.

Tout au long de sa carrière, Joseph a inlassablement travaillé aux côtés des pauvres, les accompagnant dans leur combat pour la justice et la démocratie. En 2000, Joseph et d’autres avocats du Bureau des Avocats Internationaux ont obtenu la condamnation des auteurs du massacre de Raboteau survenu en 1994, au terme d’un procès qui fut largement salué comme marquant un pas vers la fin de l’impunité en Haïti.

À la suite du renversement du gouvernement démocratiquement élu d’Haïti, ces tortionnaires ont été relâchés, et une nouvelle vague de violence s’est abattue sur la majorité appauvrie en Haïti, en particulier dans les bidonvilles de la capitale. Le travail de Joseph au BAI a alors changé du tout au tout, la priorité étant devenue de défendre les prisonniers politiques, de documenter les violations des droits humains et de faire campagne pour le retour de la démocratie.

Le travail du BAI s’est étendu significativement après le tremblement de terre de janvier 2010, et parmi les clients de Joseph, on trouve désormais des femmes courageuses poursuivant leurs agresseurs, des Haïtiens sans-abri expulsés des camps de refugiés, et des victimes du choléra souhaitant réparation.

Dix ans plus tard, la société haïtienne porte toujours les cicatrices laissées par un coup d’État que le Canada a soutenu activement à l’époque: élections discriminatoires, occupation étrangère, projets de développement néo-libéraux. La visite de Mario Joseph nous donnera un aperçu du mouvement populaire en Haïti, écorché mais insoumis, et nous permettra de réfléchir au rôle trop peu connu que le Canada exerce en Haïti depuis maintenant une décennie.

Appuyé par AFESH-UQAM, AMEH-UQAM, Centre for Gender Advocacy, Comité pour les Droits Humains en Amérique latine, Étudiant-e-s socialistes de l’UQAM, Québec solidaire – commission altermondialisme

Haïti Action Montréal a été formé en réponse au rôle du Canada dans le renversement violent du gouvernement démocratiquement élu d’Haïti le 29 Février 2004.

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