Hier comme aujourd’hui, ils sont riches parce qu’on est pauvres.
Les maîtres financiers de l’Occident et sept de leurs pantins politiques
se rencontrent cette année à la Malbaie. Ils vont se battre pour
continuer l’exploitation des pays du Sud et le pillage des ressources
naturelles. Le G7 sera un beau cirque, financé à même notre
exploitation. Financé par ceux et celles qui s’échinent au travail, par
les coupes dans nos programmes sociaux, dans l’éducation, dans la santé,
dans la dignité humaine. Un cirque qui encouragera le travail gratuit
fourni par nos stages non rémunérés, qui supportera les profits
faramineux des promoteurs immobiliers qui nous chassent de nos
quartiers, qui fera la promotion d’un statu quo immoral. Impérialisme et
colonialisme seront célébrés, aux dépens de ceux et celles qui
produisent la majorité de la richesse.
Mais il n’est pas trop tard pour les faire reculer. On ne peut cesser de
rêver à un monde meilleur. Il y aura de l’espoir tant qu’il y aura des
personnes qui rêvent de solidarité entre tous les peuples. Notre devoir
est d’étouffer les flammes de la haine, et de porter ce rêve à toutes et
à tous. Car face au désespoir, il peut être facile de se tourner les uns
et les unes, contre les autres. Après tout, nos voisines et voisins sont
plus faciles à atteindre que nos exploiteurs.
Cette facilité est exploitée par des « cheufs » sans scrupules qui
profitent des divisions créées entre nous touTEs pour s’enfuir avec le
magot. On publie des fake news pour se faire du capital politique sur le
dos des personnes migrantes, en cachant l’exploitation éhontée qui se
fait à l’étranger par les compagnies québécoises et canadiennes. On fait
des déclarations ronflantes pour les droits des peuples autochtones,
mais personne ne s’offusque quand ceux-ci se font assassiner en plein
jour par des racistes notoires. On déchire sa chemise pour la liberté
d’expression lorsque des gens tentent de dénoncer ce qui sont
essentiellement des appels au génocide. On relaie des ramassis de
mensonges écrits par une extrême droite qui se présente avec un sourire,
mais cache son fusil d’assaut.
Ils sont riches parce qu’on est pauvres. Il y a deux ans, 130 personnes
possédaient autant que la moitié la plus pauvre de la population
mondiale. L’année dernière, cette richesse était entre les mains de 85
personnes. Cette année, ils ne sont plus que cinquante. Cinquante
misanthropes, isolés, qui essaient de nous rentrer leur vision du monde
dans la gorge. Cinquante contre l’ensemble du monde. Nous sommes
peut-être pauvres, mais nous le sommes ensemble.
Après 132 ans, il y aura, encore et toujours un 1er mai anticapitaliste,
car la justice n’est pas encore de ce monde. Mais à la différence de ses
dirigeants pourris, il sera solidaire.
Le mardi 1er mai 2018, on se rencontre à 18h au coin Sherbrooke et
Amherst !
info@clac-montreal.net
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